Espace intérieur de la Pureté Primordiale
Espace intérieur de la Pureté Primordiale (ka dag gi nang dbyings) ཀ་དག་གྱི་ནང་དབྱིངས།
Signification littérale
—ka dag: Pureté Primordiale; —gi: marque du génitif; —nang: intérieur; —dbyings: Espace.
Définition
Dans son Trésor du Véhicule Suprême (Theg mchog mdzod), Longchenpa explique que cet Espace intérieur de la Pureté Primordiale est celui de la Claire-Lumière (’od gsal) en lequel l’éclat des cinq éléments rayonne naturellement sous la forme d’un déploiement de lumières quinticolores. Il s’agit en même temps de l’Espace (dbyings) en lequel toutes les visions de l’état naturel se résorbent au terme de la Voie, correspondant avec le moment précis où le Discernement (rig pa) s’empare définitivement de sa “Terre naturelle” (rang sa). Cette Terre est celle à laquelle l’adepte accède au moment du Fruit (’bras bu), en demeurant au sein de sa propre condition virginale sans plus jamais en régresser.
Dans sa Quintessence Profonde (Zab mo yang tig), il précise par ailleurs que cet Espace n’est autre que celui de la Précieuse Sphère de la Spontanéité (lhun grub rin po che’i sbubs), autrement dit le champ pur du Corps du Vase de Jouvence (gzhon nu bum pa sku’i zhing khams), c’est-à-dire le Corps Absolu (chos sku) lui-même. Il le définit également comme l’état du Disque Unique (thig le nyag gcig) en lequel l’Espace et la Sagesse (ye shes) participent d’une saveur unique (ro gcig) au sein de laquelle l’adepte manifeste la réalisation du Corps Absolu pour son propre bien et celle des Corps Formels (gzugs sku) pour le bénéfice d’autrui. Son expérience du Fruit se traduit ainsi par le déploiement des Corps (sku) et des Sagesses (ye shes) dont il expérimente les splendeurs rédemptrices au sein d’une Contemplation (dgongs pa) inébranlable.
Jean-Luc Achard 3 juin 2023 à 20:47 (CEST)