Espace intérieur
Espace intérieur (nang dbyings) ནང་དབྱིངས།
Signification littérale
—nang: intérieur; —dbyings: Espace.
Définition
Il existe deux utilisations de cette expression dans les textes de la Grande Perfection
- Dans le contexte de la pratique des Trois Cieux, l'Espace intérieur correspond à la cavité interne du canal reliant le Joyau à l'Océan, c'est-à-dire le canal qui connecte le cœur aux yeux.[1]
- Dans le contexte plus général des instructions du Dzogchen, cet Espace est conçu comme l'équivalent de la Lampe de l'Espace purissime (dbyings rnam par dag pa'i sgron ma). Celle-ci se manifeste comme le déploiement de lumières quinticolores qui fulgurent dans la Tente Brune des Cornalines (mchong gur smug po) et qui jaillissent au sein de l'Espace extérieur (phyi dbyings) au cours de la pratique du Franchissement du Pic (thod rgal).
Dans les autres contextes où l'expression apparaît, elle fait référence à l'état naturel du Discernement exprimé en tant que Grande Pureté Primordiale (ka dag chen po), c'est-à-dire l'état du Buddha Primordial vierge de toute prolifération. L'Espace intérieur de la Pureté Primordiale (ka dag gi nang dbyings) est celui en lequel les éléments se fondent ultimement, lorsque l'on s'empare de la Terre naturelle du Discernement au moment du Fruit. Cet Espace doit ainsi être conçu comme le terrain d'émergence des splendeurs de la Claire-Lumière (‘od gsal).
Note
- ↑ Dans ce contexte, l'Espace extérieur (phyi dbyings) est celui du ciel, tandis que l'Espace secret (gsang dbyings) est celui du cœur.
Jean-Luc Achard 21 novembre 2019 à 15:35 (CET)