Vision du Paroxysme du Discernement
Vision du Paroxysme du Discernement (rig pa tshad phebs kyi snang ba) རིག་པ་ཚད་ཕེབས་ཀྱི་སྣང་བ།
Signification littérale
—rig pa: Discernement; —tshad: paroxysme; —phebs: atteinte; —kyi: marque du génitif; —snang ba: vision.
Définition
Troisième vision du Franchissement du Pic, cette étape visionnaire débute avec l'émergence des visions des Cinq Corps (sku lnga) formant le déploiement du Corps de Jouissance. Selon sa définition littérale,[1] la “Vision” (snang ba) correspond précisément à l’émergence des prodiges visionnaires du Corps de Jouissance ; “l’atteinte paroxystique” (tshad phebs) signifie que le paroxysme visionnaire de l’état naturel est parvenu à sa mesure ultime ; et le “Discernement” (rig pa) renvoie aux visions de Corps divins, de champs purs et de manifestations aussi diverses que variées.
Au cours de cette Vision, les Disques Lumineux (thig le) quintuples se divisent chacun par cinq, en une succession fractale qui embrasse l’Espace tout entier. A mesure que l’intensité visionnaire s’accroît, des Divinités Paisibles et Courroucées (zhi khro) apparaissent dans ces Disques sous la forme de Corps divins resplendissants. Au même moment, le corps de l’adepte qui contemple ces prodiges devient transparent (zang thal) et ne jette plus aucune ombre sur le sol. Alors, du Cœur de chacune de ces Divinités surgit un rayon lumineux qui vient se figer dans le cœur de l’adepte. Le corps matériel de ce dernier est alors intégralement purifié, tandis que neuf Disques Lumineux s’élèvent au-dessus de sa tête. Lorsque cette Vision est intégralement parachevée, divers signes apparaissent, indiquant que l’adepte est sur le point de parvenir au Plein Eveil en entrant dans la Vision de l'Epuisement de la Réalité (chos nyid zad pa’i snang ba).
Note
- ↑ Voir e.g. Longchenpa, dNgos gzhi ‘od gsal snying po’i don khrid, p. 377 ; Sangye Lingpa, Nyams len rgyun khyer nyin mtshan rnal ‘byor, p. 269.
Bibliographie
- Longchenpa, dNgos gzhi ‘od gsal snying po’i don khrid, p. 377.
- Sangye Lingpa, Nyams len rgyun khyer nyin mtshan rnal ‘byor, p. 269.
Jean-Luc Achard 30 août 2017 à 09:22 (CEST)