Instructions dites du Miroir Illuminant la Quintessence

De Dzogchen wiki
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

Les Instructions dites du Miroir Illuminant la Quintessence (sNying po gsal ba’i me long zhes bya ba’i khrid) སྙིང་པོ་གསལ་བའི་མེ་ལོང་ཞེས་བྱ་བའི་ཁྲིད།

Signification littérale

snying po: Quintessence; —gsal ba'i: clarifier, illuminer + marque du génitif; —me long: miroir; —zhes bya ba'i: “dite de” + marque du génitif; —khrid: instructions.

Définition

Ce texte, inclus dans le premier volume du Khandro Nyingthik, est l'un des plus importants du cycle tout entier, exposant l'ensemble des principes de la Grande Perfection, avec ses représentations théoriques et pratiques.

Structure

Le texte présente la structure suivante:

  1. l'introduction,
    1. l'introduction ordinaire
    2. l’introduction extraordinaire
      1. les cinq perfections de l'état naturel de la Base
      2. les cinq perfections de la la pratique de la Voie
      3. les cinq perfections du Fruit ultime
  2. la pratique des instructions
    1. la définition de la Base
      1. la Base de l'objet de connaissance
      2. la Base de l'état naturel
        1. la Base Générique primordiale
          1. l'état naturel de la Base primordiale originelle
          2. l'état naturel du Discernement
        2. L'exposé sur la manière dont la Base d'égarement propre à l'ignorance apparaît
          1. les trois causes de l'ignorance
          2. les trois circonstances de l'égarement
          3. les trois fruits de l'ignorance
        3. La Base de la Liberté découlant de la Réalisation
          1. le Sanctuaire véritable de la Sagesse du Discernement
          2. l'exposé sur la manière dont se présente l'état naturel unique
            1. Essence
            2. Nature
            3. Compassion
    2. la Voie
      1. la Voie d'émergence de la Sagesse
      2. l'exposé sur le point-clef de l’objet
      3. l'exposé sur la manière de pratiquer
    3. le Fruit
      1. la méthode du Conquérant des Terres
      2. la méthode des Buddhas
      3. le mode d'apparition des signes

Colophon

Transmission

D’après son colophon, le texte a été composé par Padmasambhava et transmis à Yeshe Tsogyel, avec l’injonction de ne pas le diffuser et de le cacher comme trésor (gter). Un court appendice au colophon (également mis dans la bouche de Padmasambhava) explique qu’à l’origine de ce cycle, l’érudit Śrī Siṃha a donné la transmission du Tantra du Soleil, de la Clarté Abyssale des Ḍākinīs (Ḍākki klong gsal nyi ma’i rgyud) à Padmasambhava, en même temps que l’intégralité du corpus des Dix-Sept Tantras (bCu bdun rgyud).[1] En-suite, après avoir accompli les pratiques contenues dans ces textes dans la grotte de Yari Gong, le Seigneur d’Oḍḍiyāna réalisa l’état de Vidyadhara ayant pouvoir de longue vie (tshe yi rig ‘dzin). Puis, il rédigea un extrait du cœur même de ces Tantras et le confia à Yeshe Tsogyel. Selon la tradition, Padmasambhava ne prononça pas un seul mot provenant de ces textes au roi Trisong Detsen ni à d’autres de ses disciples fortunés. Il décida de cacher la collection des Dix-Huit Tantras (bCo brgyad rgyud)[2] au “Roc du Lion” (Seng ge brag) de Bumthang, pour le bénéfice des fortunés des âges à venir. Par ailleurs, il exhorta Yeshe Tsogyel à ca-cher le cycle des instructions pour yogins (ku su lu pa’i gdams pa’i skor) au roc de Danglha (lDang lha’i brag) sur le Mont lDang lung, dans la mesure où le moment n’était pas encore venu pour sa diffusion. Le découverte de ces enseignements fut ensuite prophétisée par Padmasambhava et attribuée à une incarnation de la princesse Pema Sel.[3]

On notera également la mention de Drimé Özer (i.e., Longchenpa, 1308–1364) qui “ouvrira la porte du trésor” (gter gyi sgo ‘byed) ce qui, dans le présent contexte, ne signifie pas qu’il ré-vélera le texte mais qu’il en assurera la diffusion en l’enseignant.

Notes

  1. L’expression renvoie au même groupe de textes que les rGyud bcu bdun.
  2. C’est-à-dire les Dix-Sept Tantras plus le Tantra de la Clarté Abyssale (Klong gsal gyi rgyud).
  3. Cette incarnation correspond à la renaissance de la princesse sous la forme de Pema Ledrel Tsel.

Référence

mKha’ ‘gro snying thig (sNying thig ya bzhi, Delhi, 1975), vol. 2, pp. 336-378.


Jean-Luc Achard 16 octobre 2024 à 14:51 (CEST)