Fusion des Claires-Lumières Mère et Fille : Différence entre versions

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Cette fusion des Claires-Lumières Mère et Fille prend place dans le contexte du [[Yoga de la Nuit]] (''mtshan mo'i rnal 'byor''). Au cours de cette pratique, le moment où la conscience du mental (''yid shes'') s'abîme au sein de la [[Claire-Lumière]] (''‘od gsal'') correspond à l'entrée des souffles à l'intérieur du [[canal central]] (''dbu ma''). A ce moment, les consciences des cinq sens demeurent vierges de saisie (ce qu'elles sont de toute manière puisqu'elles sont par définition non discursives) et une expérience de [[Clarté]] s'élève dans le continuum. C'est en ce sens que [[Longchenpa]] parle de “Clarté non discursive” (''mi rtog pa'i gsal [ba]'') dans son ''[[Trésor du Véhicule Suprême]]'' (''Theg mchog mdzod''). Au même moment, l'adepte demeure dans un samādhi appelé “recueillement de la [[Claire-Lumière]] du [[Délice]]” (''bde ba'i 'od gsal ting nge 'dzin''). Au sein de ce premier recueillement, il expérimente simultanément une [[Claire-Lumière]] rayonnante et incessante, animée d'une totale absence de discursivité dualiste. On dit ainsi qu'à ce stade précis la [[Claire-Lumière]] formant l'éclat naturel du Fils (''bu rang dangs kyi 'od gsal'') — c'est-à-dire le [[Discernement]] — fusionne de manière non duelle avec la [[Pureté Primordiale]] de la [[Claire-Lumière]] naturelle de la [[Base]] (''gzhi rang bzhin gyi 'od gsal ka dag'').<ref>Dans le contexte sémantique de la [[Claire-Lumière]], on parle de la Mère et du Fils en tibétain, mais de la Mère et de la Fille en français, le combiné [[Claire-Lumière]] étant au féminin dans notre langue. Dans le contexte de la [[Base]] et du [[Discernement]], on parle respectivement de la Mère et du Fils, le terme [[Discernement]] étant comme en tibétain au masculin en français. Il convient donc de retenir les équivalences : Mère (''ma'') = [[Base]] (''gzhi'') et Fils/Fille (''bu'') = [[Discernement]] (''rig pa'').</ref> En d'autres termes, l'archi-Clarté (''yang gsal'') qui émerge au sein de la Clarté originelle (''ye gsal'') forme ce que l'on désigne comme la “Fusion des Claires-Lumières Mère et Fille”.
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Cette fusion des Claire-Lumières Mère et Fille prend place dans le contexte du [[Yoga de la Nuit]] (''mtshan mo'i rnal 'byor''). Au cours de cette pratique, le moment où la conscience du mental (''yid shes'') s'abîme au sein de la [[Claire-Lumière]] (''‘od gsal'') correspond à l'entrée des souffles à l'intérieur du [[canal central]] (''dbu ma''). A ce moment, les consciences des cinq sens demeurent vierges de saisie (ce qu'elles sont de toute manière puisqu'elles sont par définition non discursives) et une expérience de [[Clarté]] s'élève dans le continuum. C'est en ce sens que [[Longchenpa]] parle de “Clarté non discursive” (''mi rtog pa'i gsal [ba]'') dans son ''[[Trésor du Véhicule Suprême]]'' (''Theg mchog mdzod''). Au même moment, l'adepte demeure dans un samādhi appelé “recueillement de la [[Claire-Lumière]] du [[Délice]]” (''bde ba'i 'od gsal ting nge 'dzin''). Au sein de ce premier recueillement, il expérimente simultanément une [[Claire-Lumière]] rayonnante et incessante, animée d'une totale absence de discursivité dualiste. On dit ainsi qu'à ce stade précis la [[Claire-Lumière]] formant l'éclat naturel du Fils (''bu rang dangs kyi 'od gsal'') — c'est-à-dire le [[Discernement]] — fusionne de manière non duelle avec la [[Pureté Primordiale]] de la [[Claire-Lumière]] naturelle de la [[Base]] (''gzhi rang bzhin gyi 'od gsal ka dag'').<ref>Dans le contexte sémantique de la [[Claire-Lumière]], on parle de la Mère et du Fils en tibétain, mais de la Mère et de la Fille en français, le combiné [[Claire-Lumière]] étant au féminin dans notre langue. Dans le contexte de la [[Base]] et du [[Discernement]], on parle respectivement de la Mère et du Fils, le terme [[Discernement]] étant comme en tibétain au masculin en français. Il convient donc de retenir les équivalences : Mère (''ma'') = [[Base]] (''gzhi'') et Fils/Fille (''bu'') = [[Discernement]] (''rig pa'').</ref> En d'autres termes, l'archi-Clarté (''yang gsal'') qui émerge au sein de la Clarté originelle (''ye gsal'') forme ce que l'on désigne comme la “Fusion des Claires-Lumières Mère et Fille”.
  
 
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Version du 9 août 2018 à 08:25

Fusion des Claire-Lumière Mère et Fille (‘od gsal ma bu 'dres pa) འོད་གསལ་མ་བུ་འདྲེས་པ།

Signification littérale

‘od gsal: Claire-Lumière; —ma bu : Mère-Fils;[1] ‘dres pa: fusion.

Défintion

Cette fusion des Claire-Lumières Mère et Fille prend place dans le contexte du Yoga de la Nuit (mtshan mo'i rnal 'byor). Au cours de cette pratique, le moment où la conscience du mental (yid shes) s'abîme au sein de la Claire-Lumière (‘od gsal) correspond à l'entrée des souffles à l'intérieur du canal central (dbu ma). A ce moment, les consciences des cinq sens demeurent vierges de saisie (ce qu'elles sont de toute manière puisqu'elles sont par définition non discursives) et une expérience de Clarté s'élève dans le continuum. C'est en ce sens que Longchenpa parle de “Clarté non discursive” (mi rtog pa'i gsal [ba]) dans son Trésor du Véhicule Suprême (Theg mchog mdzod). Au même moment, l'adepte demeure dans un samādhi appelé “recueillement de la Claire-Lumière du Délice” (bde ba'i 'od gsal ting nge 'dzin). Au sein de ce premier recueillement, il expérimente simultanément une Claire-Lumière rayonnante et incessante, animée d'une totale absence de discursivité dualiste. On dit ainsi qu'à ce stade précis la Claire-Lumière formant l'éclat naturel du Fils (bu rang dangs kyi 'od gsal) — c'est-à-dire le Discernement — fusionne de manière non duelle avec la Pureté Primordiale de la Claire-Lumière naturelle de la Base (gzhi rang bzhin gyi 'od gsal ka dag).[2] En d'autres termes, l'archi-Clarté (yang gsal) qui émerge au sein de la Clarté originelle (ye gsal) forme ce que l'on désigne comme la “Fusion des Claires-Lumières Mère et Fille”.

Notes

  1. Le genre de la seconde “Claire-Lumière” est masculin en tibétain et féminin en français.
  2. Dans le contexte sémantique de la Claire-Lumière, on parle de la Mère et du Fils en tibétain, mais de la Mère et de la Fille en français, le combiné Claire-Lumière étant au féminin dans notre langue. Dans le contexte de la Base et du Discernement, on parle respectivement de la Mère et du Fils, le terme Discernement étant comme en tibétain au masculin en français. Il convient donc de retenir les équivalences : Mère (ma) = Base (gzhi) et Fils/Fille (bu) = Discernement (rig pa).

Jean-Luc Achard 2 juin 2018 à 10:18 (CEST).