Trois Sagesses : Différence entre versions

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Voir également [[Trois Sagesses du Corps Absolu]]
 
Voir également [[Trois Sagesses du Corps Absolu]]
  
Jean-Luc Achard 11 juin 2017 à 12:13 (CEST)
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Ces Trois Sagesses forment les [[Sagesses]] propres à l'état primordial de la [[Base]] Naturelle (''rang bzhin gzhi’i gnas lugs'') existant en tous les êtres animés. Ainsi, cette [[Base]] est animée par un [[Discernement]] (''rig pa'') ou [[Sagesse Née-d’elle-même]] (''rang byung gi ye shes'') qui ne chute dans aucune partialité ni aucune distinction individuelle. Cet aspect est défini comme l’[[Essence vide]] (''ngo bo stong pa'') de l’[[état naturel]] et est comparé au ciel (''nam mkha’ lta bu''). Sa [[Nature lumineuse]] (''rang bzhin gsal ba'') est comparée au soleil et à la lune (''nyi zla lta bu''). Enfin, sa [[Compassion omnipénétrante]] (''thugs rje kun khyab'') est comparée aux rayons (''‘od zer lta bu'') du soleil.
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Ces Trois Sagesses se présentent comme un tout indifférencié et comme l’expression primordiale des [[Trois Corps du Plein Eveil]]. L’[[Essence vide]] correspond ainsi au [[Corps Absolu]] (''ngo bo stong pa chos sku''), la [[Nature lumineuse]] au [[Corps de Jouissance]] (''rang bzhin gsal ba longs sku'') et la [[Compassion omnipénétrante]] au [[Corps d’Apparition]] (''thugs rje khyab pa sprul sku''). Ce mode d’expression est considéré comme permanent (''rtag pa''), immuable (''mi 'gyur ba'') et existant depuis l’origine au sein de l’[[Espace]] primordial de la [[Réalité]] (''Grub mtha’ mdzod'', p. 374).
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Par ailleurs, comme les [[Tantras de la Grande Perfection]] le démontrent, cette triple Sagesse s’applique non seulement à la [[Base]], mais également à la connaissance directe de cette dernière, c’est-à-dire au [[Discernement]] (''rig pa''). Celui-ci est ainsi définit comme animé d’une [[Essence vide]] (''ngo bo stong pa''), d’une [[Nature]] s’exprimant en cinq lumières (''rang bzhin ‘od lngar gnas'') et d’une [[Compassion]] embrassant [toutes choses] de ses rayons (''thugs rje zer du khyab pa''). Ce triple mode est défini comme la [[Grande Source du Jaillissement des Corps et des Sagesses]] (''sku dang ye shes kyi ‘byung gnas chen po ''; ''Grub mtha’ mdzod'', p. 378).
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Lors de la dégringolade dans la fange de l’existence conditionnée, l’[[Essence vide]] du [[Corps Absolu]], avec sa [[Sagesse]] omnisciente, etc., se trouve obscurcie par la [[conscience de la Base Universelle]] et en fait par les [[huit associations de conscience]]. La [[Nature]] qui rayonne de lumières quinticolores se trouve obscurcie par la matérialité physique constituée d’agrégats de chair et de sang. Le rayonnement de la [[Compassion]], avec sa potentialité d’émergence discernante, se trouve obscurcie par le karma et les imprégnations karmiques (ib., p. 378).
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Jean-Luc Achard 5 juillet 2017 à 07:55 (CEST)
 
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[[Catégorie:Vocabulaire technique et philosophique]]
 
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Version du 5 juillet 2017 à 06:55

Trois Sagesses (ye shes gsum)

Signification littérale

ye shes : Sagesse; — gsum: trois.

Enumération

  1. La Sagesse de l'Essence primordialement pure,
  2. La Sagesse de la Nature spontanément accomplie, et
  3. La Sagesse de la Compassion omnipénétrante.

Voir également Trois Sagesses du Corps Absolu

Explication

Ces Trois Sagesses forment les Sagesses propres à l'état primordial de la Base Naturelle (rang bzhin gzhi’i gnas lugs) existant en tous les êtres animés. Ainsi, cette Base est animée par un Discernement (rig pa) ou Sagesse Née-d’elle-même (rang byung gi ye shes) qui ne chute dans aucune partialité ni aucune distinction individuelle. Cet aspect est défini comme l’Essence vide (ngo bo stong pa) de l’état naturel et est comparé au ciel (nam mkha’ lta bu). Sa Nature lumineuse (rang bzhin gsal ba) est comparée au soleil et à la lune (nyi zla lta bu). Enfin, sa Compassion omnipénétrante (thugs rje kun khyab) est comparée aux rayons (‘od zer lta bu) du soleil.

Ces Trois Sagesses se présentent comme un tout indifférencié et comme l’expression primordiale des Trois Corps du Plein Eveil. L’Essence vide correspond ainsi au Corps Absolu (ngo bo stong pa chos sku), la Nature lumineuse au Corps de Jouissance (rang bzhin gsal ba longs sku) et la Compassion omnipénétrante au Corps d’Apparition (thugs rje khyab pa sprul sku). Ce mode d’expression est considéré comme permanent (rtag pa), immuable (mi 'gyur ba) et existant depuis l’origine au sein de l’Espace primordial de la Réalité (Grub mtha’ mdzod, p. 374).

Par ailleurs, comme les Tantras de la Grande Perfection le démontrent, cette triple Sagesse s’applique non seulement à la Base, mais également à la connaissance directe de cette dernière, c’est-à-dire au Discernement (rig pa). Celui-ci est ainsi définit comme animé d’une Essence vide (ngo bo stong pa), d’une Nature s’exprimant en cinq lumières (rang bzhin ‘od lngar gnas) et d’une Compassion embrassant [toutes choses] de ses rayons (thugs rje zer du khyab pa). Ce triple mode est défini comme la Grande Source du Jaillissement des Corps et des Sagesses (sku dang ye shes kyi ‘byung gnas chen po ; Grub mtha’ mdzod, p. 378).

Lors de la dégringolade dans la fange de l’existence conditionnée, l’Essence vide du Corps Absolu, avec sa Sagesse omnisciente, etc., se trouve obscurcie par la conscience de la Base Universelle et en fait par les huit associations de conscience. La Nature qui rayonne de lumières quinticolores se trouve obscurcie par la matérialité physique constituée d’agrégats de chair et de sang. Le rayonnement de la Compassion, avec sa potentialité d’émergence discernante, se trouve obscurcie par le karma et les imprégnations karmiques (ib., p. 378).

Jean-Luc Achard 5 juillet 2017 à 07:55 (CEST)