Préceptes propres à la Conduite vierge de saisie et d'attachement
Préceptes propres à la Conduite vierge de saisie et d'attachement (’dzin chags med pa’i spyod pa’i man ngag) འཛིན་ཆགས་མེད་པའི་སྤྱོད་པའི་མན་ངག།
Signification littérale
—‘dzin: saisie; —chags: attachement; —med pa'i: sans, vierge de + marque du génitif; —spyod pa'i: Conduite + marque du génitif; —man ngag: Préceptes.
Définition
Selon le Traité en Lettres de Cuivre (Zangs yig can) du Bima Nyingthik, une Conduite exempte de toute forme de saisie et d’attachement permet à l’adepte d’écraser l’intégralité des manifestations de l’égarement (‘khrul pa’i snang ba). Les préceptes associés à cette Conduite sont divisés en une Conduite générale (spyi spyod), et une Conduite spécifique (rang spyod) au système de la Grande Perfection. Fondamentalement, la Conduite générale consiste à ne pas manifester d’attachement pour les apparences de manière à expérimenter tous les phénomènes comme étant exempts de nature propre. En conséquence de la cultivation optimale d’une telle Conduite, l’adepte parvient ultimement au Fruit (‘bras bu) de la saveur uniforme (ro mnyam) des apparences, cette saveur unique étant celle de la Vacuité. La Conduite spécifique du Dzogchen — encore appelée “Conduite spécifique à la Réalité” (chos nyid rang gi spyod pa) — consiste à expérimenter les apparences comme relevant de la Grande Vacuité-Clarté (stong gsal chen po), tout en cultivant l’expérience continuelle du Discernement (rig pa), jusqu’à ce que l’adepte entre dans la Contemplation (dgongs pa) en laquelle les manifestations de l’égarement émergent en tant que champs purs (zhing khams).
Jean-Luc Achard 15 mars 2022 à 09:52 (CET)
