Karma Nyingthik

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Karma Nyingthik (Kar ma snying thig) ཀརྨ་སྙིང་ཐིག།

Définition

Composition du IIIe Karmapa, Rangjung Dorje, comprenant la somme combinée des enseignements du Khandro Nyingthik et du Bima Nyingthik.

Structure

Le Karma Nyingthik, ou Essence Perlée du Karmapa, est une composition ouvrage du IIIe Karmapa Rangjung Dorje (1284–1339) synthétisant les principes du Bima Nyingthik et du Khandro Nyingthik. En réalité, la source principale du Karmapa reste le Traité en Lettres de Cuivre (Zangs yig can) du Bima Nyingthik. Le texte est divisé en trois parties principales, organisées comme suit :

  1. les caractéristiques du maître qui révèle les instructions (gdams pa ston byed bla ma) ;
  2. les caractéristiques du disciple qui est l’objet de la transmission des instructions (gdams pa yul slob ma) ; et
  3. les instructions orales proprement dites (gdams ngag dngos).

La troisième partie est divisée en un ensemble de dix subdivisions appelées “fragments” (dum bu) comprenant en premier lieu les préliminaires (sngon ‘gro), condensés dans la pratique du Guru-Yoga (bla ma’i rnal ‘byor). Le fragment suivant concerne l’entraînement de l'esprit (sems sbyangs) subdivisé en sept parties, à savoir :

  1. la réflexion sur l’impermanence (mi rtag pa),
  2. les souffrances (sdug bsngal) inhérentes à l’existence conditionnée et les bonheurs transitoires de la vie,
  3. le développement de la compassion (snying rje),
  4. l’application des préceptes du maître (bla ma’i man ngag),
  5. la réflexion sur les qualités du Plein Eveil (sangs rgyas kyi yon tan),
  6. le développement du zèle pour la pratique (sgrub pa la brtson ‘grus bya bskyed), et
  7. la réflexion sur la non-discursivité (mi rtog pa la bsam).

Les huit autres fragments portent sur :

  1. l’étude des souffles (rlung la bslab pa),
  2. l’entraînement sur les Thiglés (thig le sbyong ba),
  3. les préceptes associés à l’éclat naturel des cinq éléments (‘byung ba lnga rang dangs kyi man ngag),
  4. l’analyse détaillée des Vues, Méditations, et Conduites spécifiques et générales (rang dang spyi’i lta sgom spyod pa rnam par dbye ba), l’adjectif “spécifique” (rang) renvoyant ici à la tradition de la Grande Perfection,
  5. les pratiques de Disjonctions (ru shan ‘byed pa),
  6. l’explication du point-clef du corps et des Regards (lus gnad dang lta stangs bstan pa),
  7. l’explication du principe du Discernement manifeste (rig pa mngon sum gyi don bstan pa), et
  8. les instructions du Traité en Lettres de Cuivre (Zangs yig can ma’i khrid).

Jean-Luc Achard 9 juin 2017 à 19:45 (CEST)