Etat naturel de la Grande Pureté naturelle
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Etat naturel de la Grande Pureté naturelle (rang dag chen po'i gnas lugs) རང་དག་ཆེན་པོའི་གནས་ལུགས།
Signification littérale
—rang dag: pureté naturelle; —chen po'i: grande + marque du génitif; —gnas lugs: état naturel.
Définition
Cette expression est un néologisme de Longchenpa (peut-être involontaire) qui l'utilise dans son Trésor des Thèmes (Tshig don mdzod), dans une citation du Tantra des Six Abîmes de Samantabhadra (Kun bzang klong drug pa'i rgyud). En réalité, dans le passage original correspondant à la citation de Longchenpa, il est question de l'état de la Contemplation de la Grande Pureté Naturelle (rang dag chen po'i dgongs pa).[1]
Cette Contemplation est conçue :
- — comme "naturellement pure" (rang dag) dans le sens où cette pureté n'est pas nouvellement acquise ou créée parce qu'elle relève ab aterno d'une virginité totale et vide dont l'expression limpide n'est pas conditionnée par quoi que ce soit ;
- — comme "grande" dans le sens où il ne s'agit pas d'une forme quelconque de purification ou de pureté mais d'un état "déjà" sublimé qui transcende toute limitation ;
- — transcendant les concepts (rtog pa) et les pensées ordinaires (bsam pa) et donc comme relevant de l'état de l'esprit expérimentant son propre état naturel (gnas lugs).[2]
Notes
- ↑ La citation est cependant correcte dans le même passage utilisé par Longchenpa dans son Trésor du Véhicule Suprême (Theg mchog mdzod, vol. II, p. 231).
- ↑ Par définition, l'état de l'esprit absorbé dans son propre état naturel est celui de la Contemplation (dgongs pa, la forme honorifique de bsam pa).
Jean-Luc Achard 3 décembre 2019 à 13:53 (CET)