Terre d'Epuisement
Terre d’Epuisement (zad pa’i sa) ཟད་པའི་ས།
Signification littérale
—zad pa'i: épuisement + marque du génitif; —sa: Terre.
Définition
Cette “Terre” est en fait l’état obtenu au moment du Fruit (‘bras bu), autrement dit la Terre de la Pureté Primordiale (ka dag gi sa) en laquelle toutes les proliférations, les phénomènes, etc., sont intégralement épuisés (zad pa). Lorsque l’adepte parvient à cette Terre, on dit qu’il expérimente les splendeurs des Trois Corps (sku gsum) sans aucune régression. Ainsi que le Bienheureux l’explique dans le Tantra des Reliques Flamboyantes,[1] à ce niveau les éléments (‘byung ba) se dissolvent naturellement, les manifestations (snang ba) disparaissent, et la Réalité (chos nyid) elle-même est propulsée (bskyal) jusqu’à sa terre d’épuisement (zad pa’i sa).
Synonymes
Cette Terre d’Epuisement correspond à l’état atteint au cours de la Vision de l'Epuisement de la Réalité (chos nyid zad pa’i snang ba), pendant laquelle les phénomènes (chos) s’épuisent, la matérialité corporelle (lus) s’épuise, au même titre que la Réalité (chos nyid) en tant qu’elle représente l’expression naturelle du dynamisme (rtsal) sapiential et visionnaire du Discernement (rig pa). Au terme de cet Epuisement, l’adepte atteint ce que l’on désigne comme la Contemplation de Samantabhadra (kun tu bzang po’i dgongs pa), encore appelée “atteinte de la Terre d’Epuisement des phénomènes (chos zad pa’i sa la thug pa). Selon, le Lama Yangtik de Longchenpa, cette Terre est également définie comme identique à l’Espace primordial (gdod ma’i dbyings).
Note
- ↑ sKu gdung ‘bar ba’i rgyud, p. 138-139.
Jean-Luc Achard 7 septembre 2022 à 20:22 (CEST)