Signes d'expériences intérieures
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Signes d'expériences intérieures (nang gi nyams rtags) ནང་གི་ཉམས་རྟགས།
Signification littérale
—nang gi: intérieures + marque du génitif; —nyams: expériences; —rtags: signes.
Définition
Dans le Trésor du Véhicule Suprême (Theg mchog mdzod) de Longchenpa (1308-1364), ces signes sont décrits dans le contexte de la familiarisation avec l'Espace (dbyings la goms pa). Ils sont décrits dans le Tantra du Miroir du Cœur de Vajrasattva (rDor sems snying gi me long) et comprennent :
- apprécier le fait de se trouver seul dans un ermitage, sans personne autour de soi,
- avoir la sensation que le corps est léger comme de la laine,
- ne pas avoir l'envie de s'associer avec d'autres personnes (en complément du premier signe),
- avoir la sensation de pouvoir voler dans le ciel,
- se réjouir de l'interruption des perceptions conditionnées,
- ne plus avoir d'attachement pour le corps et la vie (c'est-à-dire l'existence en général),
- ne plus avoir envie de s'engager mentalement dans aucune forme de perception ordinaire,
- avoir une conscience parfaitement claire et vierge de toute forme de torpeur,
- avoir une conscience parfaitement apaisée et heureuse,
- ne plus avoir la capacité de manifester de quelconques formes de passions,
- ne plus saisir discursivement l'émergence éventuelle de passions,
- ne pas générer d'attachement, même pour des choses attirantes,
- ne pas concevoir d'aversion, même pour des choses repoussantes,
- ne plus ressentir la faim et la soif, grâce à la puissance du recueillement méditatif (qui se substitue à toute forme de nourriture), et
- être, dans l'éventualité d'une rencontre avec autrui, en totale harmonie avec cette personne, sans aucun conflit.
Selon le même Tantra, ces signes sont des indications que, le moment venu, le Nirvāṇa complet sera entièrement réalisé.
Jean-Luc Achard 31 octobre 2019 à 17:22 (CET)