Conscience de la Base Universelle : Différence entre versions
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Version du 9 janvier 2019 à 07:40
Conscience de la Base Universelle (kun gzhi rnam shes) ཀུན་གཞི་རྣམ་ཤེས།
Signification littérale
—kun gzhi: Base Universelle; —rnam shes: conscience.
Définition
La conscience de la Base Universelle doit être clairement distinguée de la notion de Base Universelle (kun gzhi) elle-même. En effet, la Base Universelle est la Base du Samsara et du Nirvana, c'est-à-dire la Base à même de se muer en une Base de l'égarement (‘khrul gzhi) si l'on ne reconnaît pas la nature de l'Epiphanie de la Base, ou en une Base de la Liberté (grol gzhi) si l'on reconnaît cette nature.
Lorsque cette nature n'est pas reconnue pour ce qu'elle est,[1] la Base Universelle devient donc une Base de l'égarement au sein de laquelle la “conscience de la Base Universelle” s'exprime comme le réceptacle (snod) qui accueille les imprégnations karmiques (bag chags) résultant de l'ignorance (ma rig pa).
La distinction entre “Base Universelle“ et “conscience de la Base Universelle” est donc prégnante d'un sens précis dans le Dzogchen, ce qui n'est pas forcément le cas chez certains auteurs Sarmapas pour lesquels l'expression tibétaine kun gzhi n'est jamais que la forme abrégée de kun gzhi rnam shes. Cette absence de distinction chez le VIIIe Karmapa (Mikyö Dorje, 1507–1554) par exemple a donné lieu à des critiques étonnamment mal fondées à l'égard du Dzogchen, alors que le contenu de ces critiques résulte d'une compréhension erronée de la signification de kun gzhi dans le système de la Grande Perfection.
Note
- ↑ C'est-à-dire l'expression de notre propre dynamisme naturel (rang rtsal).
Jean-Luc Achard 9 janvier 2019 à 07:39 (CET)