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Version du 26 mai 2017 à 18:54
Garab Dorje (dGa’ rab rdo rje)
Premier patriarche humain de la tradition bouddhique du Dzogchen.
- 1. Version de sa biographie selon la Section de l'Esprit (Sems sde)
- 2. Version de sa biographie selon la Section de l'Espace Abyssal (Klong sde)
- 3. Version de sa biographie selon la Section des Préceptes (Man ngag sde)
1. [à compléter]
2. Selon la Section de l’Espace Abyssal (Klong sde), l’histoire de Garab Dorje a la teneur suivante : Garab Dorje reçut la transmission symbolique des enseignements Dzogchen alors qu’il se trouvait sur les berges du lac Dhanakośa. Là, Vajrasattva lui donna la transmission complète des préceptes de la Grande Perfection et posa sa main sur la tête du maître pour le sanctifier avec les lettres mantriques A Ha Ho. Ces trois syllabes illustrent la réalité de l’état naturel de la manière suivante : le A représente le Non-né (skye med) ; le Ha symbolise l’absence d’entrave (‘gags med) ; et le Ho, la non-dualité (gnyis med). Pendant sept jours entiers, les trois syllabes résonnèrent aux oreilles de Garab Dorje qui parvint à la réalisation de la Réalité. Après cette réalisation, Garab Dorje se retira dans la solitude et ne prêcha plus qu’aux Ḍākinīs, jusqu’à sa rencontre avec son disciple principal, Mañjuśrīmitra.
3. Selon la version de sa vie conservée dans la tradition de la Section des Préceptes (Man ngag sde), Garab Dorje était le fils de la princesse Sudharma, elle-même héritière du Roi d’Oḍḍiyāna Uparāja et de son épouse Alokabhāsvati. Après une enfance passée dans le palais de son père, Sudharma devint nonne et s’isola sur une île du lac Dhanakośa. Une nuit, elle rêva d’un homme à la nature de cristal qui la consacrait avec un vase de joyaux. Dix mois plus tard, elle accoucha d’un enfant sans père et, envahie par la honte, elle se décida à abandonner l’enfant dans un trou où l’on jetait les cendres. Après plusieurs jours, elle se décida à revenir à l’endroit où elle avait abandonné son fils et, à sa grande surprise, elle le retrouva en parfaite santé.
Pendant sept années, l’enfant prodigieux étudia les enseignements et les préceptes du Bouddhisme puis, il débattit et défit les cinq cent paṇḍits de la cour du Roi. Par la suite, Garab Dorje demeura en méditation dans la montagne, avant de se rendre dans le charnier du Volcan Flamboyant où il écouta les enseignements de la Grande Perfection auprès de Vajrapāni. Au terme de la transmission, il répartit les textes en fonction de leur genre, en Traités (rgyud), Conseils ou Avis (lung) et Préceptes (man ngag) et entreprit leur rédaction sur papier. Il en confia la garde aux Ḍākinīs puis il se rendit dans le Charnier du Frais Bosquet (Śitavana) ou il parvint ultimement au Corps d’Arc-en-Ciel (‘ja’ lus).
En dépit de sa situation-clef dans la transmission des enseignements Dzogchen, l’on ne dispose pas de biographie détaillée de Garab Dorje, à l’exception des brèves notices biographiques que l’on retrouve dans les Essences Perlées (sNying thig).