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Trois Sections (''sde gsum'')   སྡེ་གསུམ།
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Selon la tradition, la répartition des enseignements de la [[Grande Perfection]] en ces Trois Sections est attribuée à [[Mañjuśrīmitra]] (ca. 7-8e s.). Selon les historiens occidentaux, la mention de ces Sections a son origine dans les Tantras de la [[Section des Préceptes]] (''Man ngag sde'') ou plus précisément dans le ''[[Bima Nyingthik]]'' lui-même. Quoiqu’il en soit, le fait est que les corpus spécifiques appartenant à ces Trois Sections sont nettement distincts les uns des autres. Il est par ailleurs évident que le corpus correspondant à la [[Section de l’Esprit]] existait déjà sous l’appellation ''Sems phyogs'' à l’époque dynastique ou vers la fin de cette dernière. On peut aussi préciser qu’il existe une évidente gradation en termes de “secret” dans ces Trois Sections, la première apparaissant comme “extérieure” (''phyi''), la deuxième comme intérieure (''nang''), et la troisième comme précisément secrète (''gsang''). Il est risqué d’exclure a priori qu’une part de ces instructions secrètes étaient transmises oralement jusqu’à leur mise par écrit à une date qui reste encore à déterminer. Toujours est-il qu’au début du 11e siècle, les trois corpus sont déjà parfaitement distincts, phénomène qui ne semble pas apparaître comme une nouveauté ou une innovation, mais plutôt comme le fruit de représentations doxographiques antérieures et manifestement évidentes à ceux qui les défendent.
  
 
==Remarque==
 
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L'expression est également employée en référence au cycle révélé par [[Chogyur Lingpa]], intitulé les [[Trois Sections de la Grande Perfection]] (''rDzogs chen sde gsum'').
 
L'expression est également employée en référence au cycle révélé par [[Chogyur Lingpa]], intitulé les [[Trois Sections de la Grande Perfection]] (''rDzogs chen sde gsum'').
  
Jean-Luc Achard 10 juin 2017 à 10:57 (CEST)
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Version actuelle datée du 24 juin 2021 à 07:44

Trois Sections (sde gsum) སྡེ་གསུམ།

Signification littérale

sde: section ; —gsum: trois.

Définition

Les Trois Sections du Dzogchen, à savoir :

  1. la Section de l’Esprit,
  2. la Section de l'Espace Abyssal, et
  3. la Section des Préceptes.

Selon la tradition, la répartition des enseignements de la Grande Perfection en ces Trois Sections est attribuée à Mañjuśrīmitra (ca. 7-8e s.). Selon les historiens occidentaux, la mention de ces Sections a son origine dans les Tantras de la Section des Préceptes (Man ngag sde) ou plus précisément dans le Bima Nyingthik lui-même. Quoiqu’il en soit, le fait est que les corpus spécifiques appartenant à ces Trois Sections sont nettement distincts les uns des autres. Il est par ailleurs évident que le corpus correspondant à la Section de l’Esprit existait déjà sous l’appellation Sems phyogs à l’époque dynastique ou vers la fin de cette dernière. On peut aussi préciser qu’il existe une évidente gradation en termes de “secret” dans ces Trois Sections, la première apparaissant comme “extérieure” (phyi), la deuxième comme intérieure (nang), et la troisième comme précisément secrète (gsang). Il est risqué d’exclure a priori qu’une part de ces instructions secrètes étaient transmises oralement jusqu’à leur mise par écrit à une date qui reste encore à déterminer. Toujours est-il qu’au début du 11e siècle, les trois corpus sont déjà parfaitement distincts, phénomène qui ne semble pas apparaître comme une nouveauté ou une innovation, mais plutôt comme le fruit de représentations doxographiques antérieures et manifestement évidentes à ceux qui les défendent.

Remarque

L'expression est également employée en référence au cycle révélé par Chogyur Lingpa, intitulé les Trois Sections de la Grande Perfection (rDzogs chen sde gsum).


Jean-Luc Achard 24 juin 2021 à 08:44 (CEST)