Etat naturel de la Grande Pureté naturelle : Différence entre versions

De Dzogchen wiki
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
(Page créée avec « Etat naturel de la Grande Pureté naturelle (''rang dag chen po'i gnas lugs'') རང་དག་ཆེན་པོའི་གནས་ལུགས། ==Signification l... »)
 
 
(3 révisions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 5 : Ligne 5 :
  
 
==Définition==
 
==Définition==
Cette expression est un néologisme de [[Longchenpa]] (peut-être involontaire) qui l'utilise dans son ''[[Trésor des Thèmes]]'' (''Tshig don mdzod''), dans une citation du ''[[Tantra des Six Abîmes de Samantabhadra]]'' (''Kun bzang klong drug pa'i rgyud''). En réalité, dans le passage original correspondant à la citation de [[Longchenpa]], il est question de l'état de la [[Contemplation de la Grande Pureté Naturelle]] (''rang dag chen po'i dgongs pa'').<ref>La citation est cependant correcte dans le même passage utilisé par [[Longchenpa]] dans son ''[[Trésor du Véhicule Suprême]]'' (''Theg mchog mdzod'', vol. II, p. 231).</ref>
+
Cette expression est un néologisme de [[Longchenpa]] (peut-être involontaire) qui l'utilise dans son ''[[Trésor des Thèmes]]'' (''Tshig don mdzod''), dans une citation du ''[[Tantra des Six Abîmes de Samantabhadra]]'' (''Kun bzang klong drug pa'i rgyud''). En réalité, dans le passage original correspondant à la citation de [[Longchenpa]], il est question de l'état de la [[Contemplation de la Grande Pureté naturelle]] (''rang dag chen po'i dgongs pa'').<ref>La citation est cependant correcte dans le même passage utilisé par [[Longchenpa]] dans son ''[[Trésor du Véhicule Suprême]]'' (''Theg mchog mdzod'', vol. II, p. 231).</ref>
  
 
Cette [[Contemplation]] est conçue :
 
Cette [[Contemplation]] est conçue :
::— comme "naturellement pure" (''rang dag'') dans le sens où cette pureté n'est pas nouvellement acquise ou créée parce qu'elle relève ''ab aterno'' d'une virginité totale et vide dont l'expression limpide n'est pas conditionnée par quoi que ce soit ;
+
::— comme "naturellement pure" (''rang dag'') dans le sens où cette pureté n'est pas nouvellement acquise ou créée parce qu'elle relève ''ab aeterno'' d'une virginité totale et vide dont l'expression limpide n'est pas conditionnée par quoi que ce soit ;
 
::— comme "grande" dans le sens où il ne s'agit pas d'une forme quelconque de purification ou de pureté mais d'un état "déjà" sublimé qui transcende toute limitation ;
 
::— comme "grande" dans le sens où il ne s'agit pas d'une forme quelconque de purification ou de pureté mais d'un état "déjà" sublimé qui transcende toute limitation ;
::— transcendant les concepts (''rtog pa'') et les pensées ordinaires (''bsam pa'') et donc comme relevant de l'état de l'esprit expérimentant son propre [[état naturel]] (''gnas lugs'').<ref>Par définition, l'état de l'esprit absorbé dans son propre [[état naturel]] est celui de la [[Contemplation]] (''dgongs pa'', la forme honorifique de ''bsam pa'').</ref>
+
::— comme transcendant les concepts (''rtog pa'') et les pensées ordinaires (''bsam pa'') et donc comme relevant de l'état de l'esprit expérimentant son propre [[état naturel]] (''gnas lugs'').<ref>Par définition, l'état de l'esprit absorbé dans son propre [[état naturel]] est celui de la [[Contemplation]] (''dgongs pa'', la forme honorifique de ''bsam pa'').</ref>
  
 
==Notes==
 
==Notes==

Version actuelle datée du 13 décembre 2019 à 12:20

Etat naturel de la Grande Pureté naturelle (rang dag chen po'i gnas lugs) རང་དག་ཆེན་པོའི་གནས་ལུགས།

Signification littérale

rang dag: pureté naturelle; —chen po'i: grande + marque du génitif; —gnas lugs: état naturel.

Définition

Cette expression est un néologisme de Longchenpa (peut-être involontaire) qui l'utilise dans son Trésor des Thèmes (Tshig don mdzod), dans une citation du Tantra des Six Abîmes de Samantabhadra (Kun bzang klong drug pa'i rgyud). En réalité, dans le passage original correspondant à la citation de Longchenpa, il est question de l'état de la Contemplation de la Grande Pureté naturelle (rang dag chen po'i dgongs pa).[1]

Cette Contemplation est conçue :

— comme "naturellement pure" (rang dag) dans le sens où cette pureté n'est pas nouvellement acquise ou créée parce qu'elle relève ab aeterno d'une virginité totale et vide dont l'expression limpide n'est pas conditionnée par quoi que ce soit ;
— comme "grande" dans le sens où il ne s'agit pas d'une forme quelconque de purification ou de pureté mais d'un état "déjà" sublimé qui transcende toute limitation ;
— comme transcendant les concepts (rtog pa) et les pensées ordinaires (bsam pa) et donc comme relevant de l'état de l'esprit expérimentant son propre état naturel (gnas lugs).[2]

Notes

  1. La citation est cependant correcte dans le même passage utilisé par Longchenpa dans son Trésor du Véhicule Suprême (Theg mchog mdzod, vol. II, p. 231).
  2. Par définition, l'état de l'esprit absorbé dans son propre état naturel est celui de la Contemplation (dgongs pa, la forme honorifique de bsam pa).

Jean-Luc Achard 3 décembre 2019 à 13:53 (CET)