Méditation : Différence entre versions
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Il est bien évident que cette description est idéale et que, dans l'usage, certains auteurs tibétains ne s'embarrassent pas de ces subtilités, même si le sens précis des termes qu'ils emploient ne leur est pas inconnu. En revanche, dans la littérature d'arrivée, ces subtilités sont souvent voilées et neutralisées par l'utilisation d'un vocabulaire imprécis qui entretient cette sensation de brouillard mental que l'on ressent irrémédiablement à la lecture des travaux rédigés par des “traducteurs” non professionnels. | Il est bien évident que cette description est idéale et que, dans l'usage, certains auteurs tibétains ne s'embarrassent pas de ces subtilités, même si le sens précis des termes qu'ils emploient ne leur est pas inconnu. En revanche, dans la littérature d'arrivée, ces subtilités sont souvent voilées et neutralisées par l'utilisation d'un vocabulaire imprécis qui entretient cette sensation de brouillard mental que l'on ressent irrémédiablement à la lecture des travaux rédigés par des “traducteurs” non professionnels. |
Version actuelle datée du 18 juin 2018 à 18:32
Méditation (sgom pa) སྒོམ་པ།
Définition
Cultivation des principes de la Vue dans le contexte de la pratique de la Voie. Dans cette optique, la Méditation représente l'ensemble des techniques et pratiques yogiques qui caractérisent l’application de ces principes.
Contexte dzogchen
Dans le cadre de la Grande Perfection, la Méditation consiste à demeurer dans l’état naturel et à en cultiver les principes sans aucun artifice. Les pratiques principales permettant de méditer de la sorte sont l’Eradication de la Rigidité (khregs chod) et le Franchissement du Pic (thod rgal).
Usage du terme “Méditation”
Dans les travaux de vulgarisation, pratiquement aucune distinction n'est effectuée entre les divers termes gravitant autour de la notion de “Méditation” dans le Bouddhisme. Cette lacune est la source de nombreuses confusions. Il faut en effet distinguer divers aspects de la “Méditation” comme par exemple :
- des techniques méditatives,
- des états résultants de l'application de ces techniques,
- des termes génériques dont l'emploi doit être parfaitement circonscrit.
Dans les textes décrivant la pratique de la Méditation, on trouve ainsi les termes suivants :[1]
- — la Concentration (bsam gtan) qui est un état résultant par exemple de la pratique dite du Calme Mental (zhi gnas);
- — la Méditation (sgom pa) proprement dite qui regroupe des techniques comme la visualisation, mais également des procédés respiratoires particuliers (évidemment combinés aux visualisations effectuées), etc.;
- — le Recueillement (ting nge 'dzin) qui est l'état dans lequel on se trouve en utilisant certaines techniques de Méditation (sgom pa);
- — la Contemplation (dgongs pa) qui résulte de la familiarisation optimale avec le Recueillement.
Ainsi, en utilisant une méthode de Concentration comme la fixation de l'esprit sur un support extérieur ou intérieur, on génère un état de Calme Mental. Au sein de ce calme préalablement établi, on peut ensuite s'exercer à la pratique de la Méditation en s'appuyant sur des visualisations et toute autre méthode convenant au développement consécutif d'un Recueillement. La familiarisation répétée avec ce Recueillement débouche sur l'état de la Contemplation.
Il est bien évident que cette description est idéale et que, dans l'usage, certains auteurs tibétains ne s'embarrassent pas de ces subtilités, même si le sens précis des termes qu'ils emploient ne leur est pas inconnu. En revanche, dans la littérature d'arrivée, ces subtilités sont souvent voilées et neutralisées par l'utilisation d'un vocabulaire imprécis qui entretient cette sensation de brouillard mental que l'on ressent irrémédiablement à la lecture des travaux rédigés par des “traducteurs” non professionnels.
Note
- ↑ La liste n'est bien évidemment par exhaustive.
Jean-Luc Achard 2 septembre 2017 à 09:01 (CEST)